Pour essayer de vous faire un petit peu partager notre attente forcée avant le départ, on va vous détailler les étapes nécessaires à l'obtention d'un VISA de travail en Australie en étant recruté par une entreprise australienne.
La première chose à comprendre est qu'il existe une foultitude de VISA différents selon le type de travail occupé en Australie. Pour résumer notre situation, j'ai rencontré un chercheur australien avec qui le courant est bien passé et qui était plutôt motivé pour que je vienne effectuer mon post doctorat dans son laboratoire.
Les premières étapes nécessaires à la mise en place d'un contrat post doctoral sont bien sûr financières... Dans l'idéal, j'aurais du amener mon propre financement, qui m'aurait permis une indépendance importante dans le choix des sujets de recherche ou des collègues et de la manière de gérer mon budget. Malheureusement, après avoir postulé à de nombreux organismes (type ARC, Ligue contre le cancer ou Fondation pour la Recherche Médicale), consortium (Union Européenne) ou fondations plus généralistes, aucune réponse positive dans la boîte aux lettres (actuellement encore en attente de la dernière demande, pour laquelle on avait le plus d'espoir).
Heureusement, le chercheur australien a eu beaucoup plus de succès, et un financement du gouvernement australien m'attend sur place.
Après presqu'une année à demander ces financements, maintenant il ne reste plus qu'à demander les VISA!
Etant donné que nous avons déjà trouvé un poste sur place, nous devons demander un VISA 457, dit VISA sponsorisé. A priori, ce VISA est simple à obtenir à partir du moment où l'employeur a démontré le besoin de faire immigré un étranger...
Dans les faits, c'est beaucoup moins simple. Avant toute chose, il est nécessaire de prouver la capacité à exercer les métiers pour lesquels nous émigrons. Pour cette reconnaissance de compétence, un petit dossier d'une dizaine de pages à remplir (où il sera nécessaire de préciser l'année d'entrée et de sortie du CP!) additionné de son lot de pièces justificatives certifiées conformes en version originale puis revues par un traducteur assermenté. Les ennuis commencent à ce moment là...
Autant faire certifier conforme des diplômes, c'est faisable en mairie, par contre pour les autres documents (passeports, photos, certificats de travail....) c'est refus sur refus en mairie, préfecture, commissariat de police. On peut dire merci à Bernard pour toutes ses signatures de Notaire. Sans lui, galères supplémentaires en perspective.
Deuxième point, les traductions officielles. Pour la reconnaissance de compétences, il est nécessaire de fournir pour les 5 dernières années, les traductions de deux preuves pour tout emploi (prouvant le travail et les horaires effectués, la paye, les références) ainsi que des traductions de tous les diplômes utiles. Avec des contrats à rallonge et des fiches de paye en pagaille, je vous laisse imaginer la note avec un prix à la page de 50€... Vu les montants, il était clair que nous devions trouver des alternatives et encore merci à mon ancien directeur de m'avoir fourni des attestations résumant en 1 pages 10 pages de contrat et conseiller une traductrice pratiquant des prix honnêtes.
Ayant enfin réuni le dossier, les documents officiels et les traductions, direction la Poste pour envoyer tout ça mi-décembre.
A l'heure actuelle, toujours aucun retour. Pour les détails, la demande coûtant un peu plus de 500$ (payée par l'Université australienne), on aurait pu s'attendre à une réponse un poil plus rapide.
En attendant, on s'est dit qu'on pouvait commencer la demande de VISA (même si sans la reconnaissance de compétences, nous n'avons aucune chance de le recevoir).
La demande de VISA étant à nos deux noms, on est parti pour la liste de documents à fournir (évidemment en version originale et en anglais certifié conforme) :
Voilà où nous en sommes à l'heure actuelle... Juste dans l'attente d'un papier permettant de finaliser le VISA depuis 3 mois. Pour la petite histoire, le contrat commençait au premier février...
Et voilà, ça y est les VISA ont enfin été reçus!
Malheureusement, la reconnaissance de compétences n'a toujours pas été validée... En d'autres termes, cette reconnaissance n'était finalement pas tant obligatoire que ça et la demande de VISA a été validée sans ce papier... Ou comment perdre 3 mois et 500$ pour rien. Bon maintenant, pas de place pour les regrets et l'agacement envers les divers services administratifs, on se remplit plutôt d'un mélange d'excitation et d'appréhension.
Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer et le départ devrait se planifier d'ici 10 jours. Les petits bonheurs du choix de la compagnie aérienne, des choses indispensables à emporter ou de celles dont on décidera le sort au dernier moment en fonction du pesage des valises, débute maintenant.
Let's go!!!